Le prix de l’ouverture d’un mur porteur et consolidation est en moyenne compris entre 1 500€ et 2 000€ HT, main-d’œuvre comprise.
Percer ou abattre un mur sont des travaux à envisager avec prudence ; la difficulté dépend de la nature de la paroi. En premier lieu, assurez-vous qu’il ne s’agisse pas d’un mur porteur sur lequel seul un professionnel peut intervenir. Cherchez ensuite les éventuels canalisations et/ou câbles électriques encastrés dans le mur. Si vous en avez localisé, libérez-les et détournez-les en créant de nouveaux circuits.
Créer une ouverture
Si le mur n’est pas porteur, le percement ne pose pas de problème particulier. Trois cas de figure peuvent se présenter.
La cloison est en plaques de plâtre ou d’aggloméré.
Découpez l’ouverture avec une scie égoïne, de préférence entre deux montants verticaux. Renforcez ensuite les bords en insérant et en vissant des tasseaux entre les plaques sur le pourtour de la découpe, pour former un cadre interne.
La cloison est en carreaux de plâtre.
Pratiquez la découpe avec une scie égoïne à denture renforcée.
La cloison est en briques plâtrières.
Utilisez une tronçonneuse à disque de grand diamètre. Pensez à protéger l’espace environnant et à vous équiper de gants et de lunettes, car cet outil dégage énormément de poussière.
Abattre une cloison
La paroi est en plaques de plâtre.
Le travail se résume à un démontage. Déposez les plinthes, corniches, baguettes d’angle, etc. Repérez les emplacements des montants avec un petit détecteur de métaux. Découpez les plaques, retirez vis et clous qui les maintiennent. Démontez la structure métallique.
La cloison est maçonnée.
Avant de commencer le travail, videz au maximum les pièces séparées par la cloison. Puis, assurez-vous que cette dernière ne supporte pas une partie de la construction (faux plafond par exemple). Commencez par la partie haute en vous servant d’une tronçonneuse à disque. Faites tomber les morceaux avec une masse ou avec un marteau électro-pneumatique équipé d’un burin.
Percer un mur
Ne touchez pas aux vieux murs de pierre et à ceux, plus récents, constitués d’une structure métallique supportant des plaques de béton. Faites plutôt appel à un professionnel sérieux. Vous pouvez en revanche percer les murs non porteurs, en brique ou en parpaing, après avoir posé un linteau et pris quelques précautions.
Mettez un linteau en place. La pose d’un linteau est indispensable pour soutenir le mur que vous allez forcément fragiliser en l’ouvrant :
- Dégagez le parement pour mettre les matériaux à nu et repérer l’emplacement des joints.
- Tracez l’ouverture à réaliser sur le mur.
- Au-dessus, percez deux trous pour y passer deux bastings.
- Étayez-les à l’aide de quatre chandelles de maçon, qui supporteront le mur se trouvant au-dessus de la future ouverture.
- Creusez le mur sur une longueur supérieure à l’ouverture (de 20 à 30 cm de chaque côté), pour y loger un linteau. Procurez-vous un linteau métallique (appelé aussi I.P.N.) d’une section en rapport avec l’ouverture.
- Glissez le linteau dans l’ouverture. Vérifiez son horizontalité. Calez-le et scellez-le aux deux extrémités.
- Remplissez la partie supérieure tout au long de l’ouverture.
- Étendez un rideau pour éviter que les gravats se répandent dans le local contigu.
- Après le séchage du scellement du linteau, ôtez les briques ou les parpaings qui se trouvent en dessous et dégagez la totalité de l’ouverture. Ne donnez pas de grands coups de masse qui risqueraient d’ébranler la construction : travaillez plutôt avec une massette et démontez l’ensemble petit à petit.
- Reprenez la maçonnerie de l’ouverture et les faces du mur. Dissimulez le linteau sous une couche de plâtre.
- Démontez les chandelles et les bastings et rebouchez les trous de passage.